RANDORI

Le  randori  est  le  combat  d’entraînement  :  il  propose  une  situation  d’opposition  sincère.  Libre  ou  à  thème,  il  doit  être  considéré  comme  un  exercice permettant de développer, au-delà de  la technique stricte, les qualités du combat : réactivité, sens tactique, résistance, puissance…
Le  but  est  développer  la  technique  et  de  l’améliorer  en  prenant  le  risque  de  l’exécuter   chaque   fois   que   l’opportunité   se   présente.   Il   permet   aussi  d’améliorer la condition physique et la valeur sportive…
On  peut  pratiquer  le  RANDORI  de  plusieurs  façons  :  soit  avec  un  grade  équivalent,  soit  avec  un  grade  supérieur  ou  encore  avec  un  grade  inférieur…  
Chacun doit s’adapter à l’autre et respecter son niveau d’opposition (le résultat n’est pas important…) ».

Pourquoi : Randori ?…

Le randori ; c’est « l’exercice libre ».

Le randori arrive dans une séance comme une récréation  ;  c’est  le  plaisir  de  l’application  après  la  concentration  et  l’effort  des exercices et de la leçon…

Le randori, c’est jouer à se battre dans les règles.

Le randori est un exercice comme les  autres  exercices  qui  amène  la  progression  par  une  opposition  raisonnée. 

Il  ne  faut  pas  s’opposer  au  jujitsu  lui-même  mais  au  partenaire.  Cela  implique  de  ne  pas craindre les coups, les chutes et les échecs, de ne pas se reposer sur les choses faciles.

Cela implique également de se relâcher et d’apprendre à jouer avec le partenaire. Le jeu de déplacement, de l’attaque, de l’esquive est de rigueur dans l’intérêt de la progression de chacun…

Se relâcher pour apprendre à se relâcher :

Il  faut  acquérir  cette  aptitude à  se  relâcher  … 

Pas  de  crainte,  de  peur,  sinon  la  tension  s’installe  d’instincts… et il  n’est  plus  possible  de  travailler  correctement.

Il  faut  prendre  des  risques et chuter à l’entraînement afin  de  mieux  se  connaître  et  d’acquérir de nouvelles habiletés.
Le randori est très certainement plus près de la vocation du judo et du jujitsu par définition, illustrée par la maxime prospérité mutuelle .

L’aspect psychologique du Randori

Se raidir pour prendre prendre des coups, se rigidifier pour ne pas se laisser immobiliser ou encore bloquer pour ne pas tomber revient à ne jamais traverser de rue de peur d’être renversé.
Or, c’est bien connu, la peur n’évite pas le danger.
Même s’il ne faut jamais partir à l’attaque de façon irréfléchie, seule la prise de risque permet de mettre ippon, donc de progresser.

Le Randori nous enseigne donc comment, dans une situation donnée, il convient d’être vigilant, analyser les forces en présence, puis, lorsque les conditions sont réunies, s’engager totalement le plus rapidement et le plus efficacement possible.
Cet engagement peut ne pas aboutir, il peut même être sanctionné par un contre. Dans ce cas il suffit simplement de se relever et de réessayer.

La victoire naît de l’échec surmonté.


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